L’association des femmes des médias AFEM en cigle  a réunit une vingtaine  des femmes journalistes de la ville de Bukavu pour une sensibilisation sur la lutte contre le sextorsion, les abus et harcèlements sexuelles en milieu professionnelle, universitaire et scolaire.

Ces échanges ont eu lieu grâce à un atelier tenu à Bukavu en date du 03 septembre 2024.  La facilitatrice de ces assisses madame Georgette NKUNZI précise que cette structure féminine cherche à monter aux participantes l’ampleur qu’à cette pratique qualifiée de viol qui règne dans des milieux professionnels.

L’idée est selon elle, de doter ces femmes des stratégies efficaces de lutte contre cette corruption sexuelle dans les médias, étant donné qu’elle est utilisée par des chefs hiérarchiques et autres personnes détenteurs des pouvoirs à différents niveaux.

Madame Georgette précise que des recherches menées par AFEM à ce sujet dans la province du Nord et Sud- Kivu ont placées la pauvreté au premier rang des causes de cette pratique. Ces résultats n’ont pas épargnés également l’incompétence des femmes, leur légèreté et mauvaise éducation de base ainsi que la méchanceté et envie des certains chefs hiérarchiques voulant abuser de leurs subalternes pour un intérêt donné.

Parmi les formes de sextosion fréquentes à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, elle cite l’attentat à la pudeur, l’excitation des mineurs, le mariage et grossesses forcées,  le viol, la prostitution forcée, et l’exploitation des mineurs pour des fins sexuels.  Cette pratique est issue des grossesses précoces et non désirables, des troubles mentaux chez les victimes, le dégout du travail, les conflits familiaux et en milieu professionnel, et plusieurs autres, renchérit notre source.

« Nous voulons à travers ces assises montrer aux femmes que la sextorsion est une réalité et une forme de violence qui frappe actuellement la femme dans le milieux professionnel, universitaire et scolaire. Par des stratégies proposées aux femmes, nous voulons limiter les conséquences de cette forme de viol qui vulnérabilise la femme afin de redorer l’image de la femme journaliste. Je profite de cette occasion pour appeler toutes les femmes à combattre cette corruption sexuelle de différentes manières tout en sachant qu’elle n’est pas reconnue par la loi congolaise. Notre loi ne sanctionne que la corruption qui est souvent assimilé  l’ harcèlement sexuelle bien que leurs caractères soient différentes ». explique madame Georgette  NKUNZI.

Comme mesure préventive, les participantes à ces assises ont plaidées pour la mise en place d’une nouvelle loi sur la sextorsion, et ont proposées des sanctions pour les auteurs de cet acte. Elles  ont aussi appelées les communautés à sensibiliser les femmes sur la dénonciation de cas de cette pratique et les doter  des stratégies de lutte contre cette dernière dont parmi elles figure l’autonomie financière et professionnelle, la confiance en soi,  le bon comportement et un bon accoutrement.

A noter que cette activité est inscrite dans le cadre du projet « une presse libre, professionnelle, inclusive et plurielle pour l’accès de différentes couches sociale à l’information fiable au nord et sud Kivu, mis en œuvre par l’association des femmes des médias grâce à l’appui de l’ambassade d’Allemagne en république démocratique du Congo.

 

Gisèle BASHWIRA